Explorer le marché guinéen

Pour les dernières mises à jour sur les principales réponses économiques des gouvernements pour faire face à l'impact économique de la pandémie COVID-19, veuillez consulter la plateforme de suivi des politiques du FMI "Policy Responses to COVID-19".

La Guinée enregistre une croissance soutenue ces dernières années, tirée par l'exploitation minière (principalement la bauxite), des investissements plus importants dans les infrastructures ainsi que de bonnes performances agricoles. Malgré les mesures mises en place pour limiter la propagation de la pandémie de Covid-19 et la crise mondiale qui a suivi, l'économie guinéenne a progressé de 7,1% en 2020, tirée par un secteur minier dynamique (FMI). La croissance économique a ralenti à 5,2 % en 2021 et devrait se renforcer à 6,3 % en 2022 et rester élevée à 5,9 % en 2023 (FMI). Elle sera tirée par une forte demande extérieure de bauxite et d'or, une amélioration de la demande de diamants, une reprise des secteurs non miniers, l'atténuation des perturbations liées au Covid et le règlement attendu des arriérés de paiement du gouvernement (FMI). Les incertitudes mondiales et nationales pourraient néanmoins assombrir les perspectives.

En 2021, l'économie guinéenne a continué de faire preuve de résilience, soutenue par un secteur minier dynamique et la reprise des secteurs non miniers. L'augmentation des revenus miniers et la réduction des subventions à l'électricité ont permis de réduire le déficit budgétaire en 2021, malgré des dépenses en capital plus élevées liées aux investissements (Coface). De -2,9% du PIB en 2020, le déficit budgétaire est passé à -2,2% du PIB en 2021 (Coface). Il devrait atteindre -2,5% du PIB en 2022 (Coface). Le déficit est financé par des emprunts auprès des bailleurs de fonds internationaux (FMI, BAD, Banque mondiale) et de la Chine, principal créancier, qui détient la moitié de la dette publique extérieure (Coface). La dette publique est passée d'environ 43,8 % du PIB en 2020 à 47,5 % du PIB en 2021, et elle devrait diminuer lentement pour atteindre 45,8 % du PIB en 2022 et 43,5 % du PIB en 2023 (FMI). En raison des contraintes d'approvisionnement liées au Covid, de la hausse des prix mondiaux et des politiques macroéconomiques accommodantes, l'inflation a augmenté à 11,6 % en 2021 (contre 10,6 % en 2020) (FMI). Il devrait baisser à 9,9 % en 2022 et 8 % en 2023, aidé par le remboursement par le gouvernement des avances de la banque centrale et la récente appréciation du franc guinéen (FMI). Les principales priorités identifiées par le FMI sont de renforcer la mobilisation des recettes intérieures, de rembourser les arriérés pour soutenir un secteur privé plus dynamique et d'aider à améliorer l'intermédiation du crédit, et d'augmenter les investissements dans les infrastructures et les secteurs sociaux.

De multiples inégalités sociales sont enregistrées en Guinée, qui est classée comme pays à faible revenu par la Banque mondiale (avec un PIB par habitant de seulement 2 700 USD). On estime que l'économie informelle représente environ la moitié du PIB et 70 % de l'emploi. Selon les chiffres de la Banque mondiale, le taux de chômage s'élevait à 6,1% en 2020. La Guinée est classée au 178e rang mondial sur l'indice de développement humain 2020 du PNUD.