Explorer le marché papouasien

Pour les dernières prévisions sur les impacts économiques causés par la pandémie de coronavirus, veuillez consulter le rapport intermédiaire des Perspectives économiques de l'OCDE "Coronavirus: l'économie mondiale en danger" (mars 2020) et la plateforme de suivi des politiques du FMI "Policy Responses to COVID-19" pour les réponses économiques clés des gouvernements.

La Papouasie-Nouvelle-Guinée a connu une croissance régulière au cours de la dernière décennie grâce à ses industries extractives dynamiques. Selon les estimations du FMI, l'économie a rebondi en 2019 et la croissance du PIB a atteint 5,9 %, soutenue par de nouveaux projets à grande échelle. Selon les prévisions actualisées du FMI d'octobre 2021, en raison de l'apparition du COVID-19, le PIB a chuté de -3,9 % en 2020 et devrait remonter à 1,2 % en 2021 et 4 % en 2022, sous réserve de la reprise économique mondiale post-pandémique.

La Papouasie-Nouvelle-Guinée est riche en ressources naturelles, mais l'exploitation est entravée par un terrain accidenté, des problèmes de régime foncier et le coût élevé du développement des infrastructures. L'économie du pays reste dominée par l'agriculture, la sylviculture et la pêche (17 % du PIB en 2021) - qui occupent l'essentiel de la population active (56,2 % de l'emploi total) - et le secteur de l'extraction minière et énergétique (dont le cuivre, l'or et le pétrole) qui représente la majeure partie des recettes d'exportation et du PIB (Banque mondiale, 2022). Le gouvernement intervient dans de nombreux aspects de l'économie par le biais de la propriété et de la réglementation de l'État. Le FMI a souligné la nécessité de politiques macroéconomiques plus prudentes pour assurer la viabilité de la dette et préserver les soldes extérieurs. Parmi les autres besoins figurent une meilleure gestion des finances publiques et l'efficacité des dépenses publiques. La faiblesse de la demande et l'amélioration de l'offre agricole ont continué de contribuer à une baisse de l'inflation à environ 3,7 % en 2019, mais elle est passée à 4,9 % en 2020 puis a atteint 3,6 % en 2021, avec une prévision de 4,5 % pour 2022 (FMI, 2022). Le pays continue de faire face à une pénurie de devises, malgré un important excédent du compte courant (22,2 % du PIB en 2021). Les importantes recettes d'exportation de ressources sont presque entièrement compensées par les remboursements de la dette et les dividendes des projets de ressources. Malgré les efforts du gouvernement, le déficit budgétaire a atteint 3,9 % en 2019, les progrès en matière d'assainissement budgétaire sont au point mort et le ratio de la dette au PIB (48,9 % en 2020 et 45,5 % cette année, selon les chiffres du FMI) est bien supérieur au niveau cible à moyen-terme (Banque de Papouasie-Nouvelle-Guinée, 2022).

La Papouasie-Nouvelle-Guinée, l'un des pays les plus diversifiés au monde, est une société en pleine transformation économique et sociale. Le taux de chômage est faible à 3,5 % en 2021 (Banque mondiale, 2022), mais les tensions sociales sont alimentées par les inégalités et la pauvreté (qui touche près de 40 % de la population). La Papouasie-Nouvelle-Guinée est classée parmi les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure par la Banque mondiale. On estime que 80% de la population vit dans des communautés rurales et est confrontée à des défis importants en matière de santé, d'éducation et d'opportunités économiques. La population est jeune et en croissance, et les possibilités d'emploi formel pour elle sont limitées.