Le Népal fait partie des pays les moins développés du monde, avec un quart de sa population en dessous du seuil de pauvreté. Dépendant des transferts de fonds (un quart du PIB) et de l'agriculture, l'incertitude politique et un environnement commercial difficile empêchent le Népal de croître dans d'autres secteurs. Néanmoins, au cours de la dernière décennie, l'économie népalaise a maintenu un taux de croissance moyen de 4,5 %, bien qu'elle ait été perturbée par quatre chocs externes majeurs : le tremblement de terre de 2015, le blocus indien de 2016, un glissement de terrain en 2017 et la pandémie de COVID-19 en 2020. Selon la Banque mondiale, après une croissance de 1,9 % au cours de l'exercice 23, les indicateurs de haute fréquence suggèrent une amélioration de la croissance au cours du premier semestre de l'exercice 24 par rapport à la même période de l'année précédente. La croissance industrielle a été stimulée par l'augmentation de la production d'énergie hydroélectrique, tandis que les services ont enregistré des gains, notamment grâce à une augmentation de 46,8 % en glissement annuel des arrivées de touristes. L'agriculture a également connu une croissance attribuée à l'augmentation de la production de paddy. La croissance devrait rebondir, passant de 1,9 % au cours de l'exercice 23 à 3,3 % au cours de l'exercice 24, et s'accélérer encore pour atteindre une moyenne de 5 % au cours des exercices 25 et 26, grâce à l'assouplissement de la politique monétaire. Le secteur des services devrait continuer à être le principal contributeur à la croissance du PIB réel et à la création d'emplois à moyen terme.
Au cours de l'exercice 23, le déficit budgétaire s'est creusé pour atteindre 6,2 % du PIB en raison de la baisse des recettes due aux restrictions à l'importation. Toutefois, au premier semestre de l'exercice 24, le déficit a diminué, grâce à l'amélioration des recouvrements de l'impôt sur le revenu à la suite des dispositions du budget de l'exercice 24 exigeant que les banques et les institutions financières paient l'impôt sur le revenu sur les bénéfices provenant de fusions ou d'acquisitions et de l'émission de nouveaux appels publics à l'épargne à un taux préférentiel. En outre, la diminution des dépenses, due en partie à une exécution moindre du budget d'investissement et à des mesures d'austérité, a contribué à la baisse du déficit. Malgré les réformes fiscales, les recettes fiscales devraient encore diminuer au cours de l'exercice 24 en raison de la baisse des importations de marchandises et de la perte de recettes due à la réduction des taux d'imposition sur les importations de véhicules électriques. Les dépenses devraient diminuer, sous l'effet d'une baisse des dépenses d'investissement et d'une réduction des transferts fiscaux aux gouvernements infranationaux et des dépenses administratives. Le déficit budgétaire global devrait se réduire à 3,1 % du PIB au cours de l'exercice 24. Les recettes devraient augmenter à moyen terme, soutenues par une forte croissance du PIB et des importations de marchandises. L'investissement public devrait augmenter après l'exercice 24, soutenu par la mise en œuvre de la Banque nationale de projets. Le déficit budgétaire devrait continuer à se réduire au cours des exercices 25 et 26, ce qui permettra de stabiliser la dette en dessous de 41 % du PIB à la fin de l'exercice 26 (données de la Banque mondiale). L'inflation moyenne s'est modérée à 6,5 % au premier semestre de l'année 24, contre 8 % au premier semestre de l'année 23, principalement en raison d'une baisse des prix des transports, du logement et des services d'utilité publique. Néanmoins, les attentes en matière d'inflation restent persistantes, l'inflation des prix à la consommation devant rester élevée au cours de l'exercice 24 par rapport à la moyenne des exercices 17 à 23. Bien que le Népal ait réalisé des progrès, notamment en obtenant le statut de pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure au cours de l'exercice 20, son niveau de revenu par habitant reste inférieur à celui des pays pairs. Des problèmes persistants, tels qu'une faible productivité et les pressions budgétaires liées à la transition vers le fédéralisme fiscal, entravent les progrès. En outre, la faible croissance du secteur privé, les défis géographiques et environnementaux, la faible compétitivité internationale et les problèmes de gouvernance constituent des obstacles supplémentaires.
Le Népal reste un pays pauvre, géographiquement, financièrement et commercialement enclavé, qui connaît un taux de chômage élevé (11 % en 2023 selon les estimations de la Banque mondiale). La majeure partie de sa population vit de l'agriculture de subsistance, près de 5 millions de personnes étant sous-alimentées, et la réglementation du travail au Népal reste obsolète. Entre l'exercice 11 et l'exercice 23, le taux de pauvreté a connu une baisse notable de 21,6 points de pourcentage pour atteindre 3,6 %. Les envois de fonds ont joué un rôle important dans la réduction de la pauvreté, en y contribuant à hauteur de 32 %.
Indicateurs de croissance | 2022 | 2023 (E) | 2024 (E) | 2025 (E) | 2026 (E) |
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PIB (milliards USD) | 40,83 | 41,02 | 44,18 | 48,90 | 53,92 |
PIB (croissance annuelle en %, prix constant) | 5,6 | 0,8 | 3,1 | 5,2 | 5,2 |
PIB par habitant (USD) | 1.337 | 1.320 | 1.397 | 1.520 | 1.647 |
Endettement de l'Etat (en % du PIB) | 43,1 | 40,3 | 43,0 | 44,2 | 44,9 |
Taux d'inflation (%) | 6,3 | 7,8 | 6,3 | 5,6 | 5,5 |
Balance des transactions courantes (milliards USD) | -5,17 | -0,56 | 0,64 | -0,98 | -1,18 |
Balance des transactions courantes (en % du PIB) | -12,7 | -1,4 | 1,5 | -2,0 | -2,2 |
Source : FMI - World Economic Outlook Database - October 2021.
Note : (e) Donnée estimée
Indicateurs monétaires | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 |
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Roupie du Népal (NPR) - Taux de change annuel moyen pour 1 EUR | 114,32 | 118,06 | 128,52 | 126,85 | 132,85 |
Source : Banque Mondiale - Dernières données disponibles.
Répartition de l'activité économique par secteur | Agriculture | Industrie | Services |
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Emploi par secteur (en % de l'emploi total) | 62,3 | 16,1 | 21,6 |
Valeur ajoutée (en % du PIB) | 21,1 | 12,0 | 52,3 |
Valeur ajoutée (croissance annuelle en %) | 2,2 | 10,8 | 5,3 |
Source : Banque Mondiale - Dernières données disponibles.
2018 | 2019 | 2020 | |
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Population active | 16.094.061 | 16.612.859 | 16.017.418 |
Source : International Labour Organization, ILOSTAT database
2017 | 2018 | 2019 | |
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Taux d'activité total | 85,30% | 85,48% | 85,66% |
Taux d'activité des hommes | 86,02% | 86,03% | 86,11% |
Taux d'activité des femmes | 84,75% | 85,07% | 85,30% |
Source : International Labour Organization, ILOSTAT database
L'indicateur de liberté économique mesure dix composantes de la liberté économique, regroupées en quatre grandes catégories : la règle de droit (droits de propriété, niveau de corruption) ; Le rôle de l'Etat (la liberté fiscale, les dépenses du gouvernement) ; L'efficacité des réglementations (la liberté d'entreprise, la liberté du travail, la liberté monétaire) ; L'ouverture des marchés (la liberté commerciale, la liberté d'investissement et la liberté financière). Chacune de ces 10 composantes est notée sur une échelle de 0 à 100. La note globale du pays est une moyenne des notes des 10 composantes.
Liberté Economique dans le monde (carte interactive)
Source : Indice de liberté économique, Heritage Foundation
Consultez l'analyse risque pays proposée par Credimundi.
L'indicateur de liberté politique fournit une évaluation annuelle de l'état de la liberté dans un pays, telle qu'elle est vécue par les individus. L'enquête mesure le degré de liberté à travers deux grandes catégories : la liberté politique et les libertés individuelles. Le processus de notation est basé sur une liste de 10 questions relatives aux droits politiques (sur le processus électoral, le pluralisme politique, la participation et le fonctionnement du gouvernement) et de 15 questions relatives aux libertés individuelles (sur la liberté d'expression, de croyance, le droit d'association, d'organisation et l’autonomie des individus). Des notes sont attribuées à chacune de ces questions sur une échelle de 0 à 4, où 0 représente le plus petit degré de liberté et 4 le plus grand degré de liberté. La note globale d’un pays est une moyenne des notes données à chaque question. Elle va de 1 à 7, 1 correspondant au plus haut degré de liberté et 7 au plus bas.
Liberté politique dans le monde (carte interactive)
Source : Liberté dans le monde, Freedom House
Le classement mondial, publié chaque année, permet de mesurer les violations de la liberté de la presse dans le monde. Il reflète le degré de liberté dont bénéficient les journalistes, les médias et les net-citoyens de chaque pays et les moyens mis en œuvre par les Etats pour respecter et faire respecter cette liberté. Au final, une note et une position sont attribuées à chaque pays. Afin d’établir ce classement, Reporters Sans Frontières a réalisé un questionnaire adressé aux organisations partenaires, aux 150 correspondant de RSF, à des journalistes, des chercheurs, des juristes ou des militants des droits de l’homme, reprenant les principaux critères – 44 au total – permettant d’évaluer la situation de la liberté de la presse dans un pays donné. Ce questionnaire recense l’ensemble des atteintes directes contre des journalistes ou des net-citoyens (assassinats, emprisonnements, agressions, menaces, etc.) ou contre les médias (censures, saisies, perquisitions, pressions, etc.).
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