Pour les dernières prévisions sur les impacts économiques causés par la pandémie de coronavirus, veuillez consulter la plate-forme de suivi des politiques du FMI Policy Responses to COVID-19 pour les réponses économiques clés des gouvernements.
Après avoir enregistré une décennie de forte croissance, l'économie sénégalaise a été impactée par la pandémie de Covid-19. Elle est cependant restée résiliente, évitant la récession et continuant de croître à un taux estimé à 1,5 % (FMI). La reprise a commencé mi-2020, tirée par la production industrielle et le secteur des services, et la croissance du PIB a rebondi à 4,7 % en 2021 (FMI). La croissance économique devrait s'accélérer en 2022 (5,5 %) et 2023 (10,8 %), stimulée par la construction, l'extraction de l'or et la production de pétrole et de gaz (FMI). Cependant, les nouvelles épidémies de Covid-19, les problèmes de sécurité régionale et les pressions budgétaires sont des risques à la baisse.
L'économie sénégalaise a entamé une reprise robuste en 2021, soutenue par des dépenses exceptionnelles visant à contenir les impacts négatifs de la pandémie de Covid-19. Des mesures ont également été prises pour renforcer la protection sociale et le secteur de la santé, y compris la production nationale de vaccins, et les subventions énergétiques ont été augmentées. En conséquence, le déficit budgétaire est passé de 3,8 % du PIB en 2019 à 6,3 % du PIB en 2020 et 2021. Avec la mise en œuvre des principales réformes structurelles et de l'assainissement budgétaire, il devrait se réduire à 4 % du PIB en 2022 et se stabiliser autour de 3 % du PIB d'ici 2024, conformément aux engagements de l'UEMOA (FMI). La dette publique a poursuivi sa tendance à la hausse, atteignant environ 71,9 % du PIB en 2021. Elle devrait diminuer progressivement pour atteindre 70,1 % du PIB en 2022 et 64,5 % du PIB en 2023 (FMI). Comme l'a souligné le FMI, les risques pesant sur la soutenabilité de la dette devront faire l'objet d'un suivi attentif. L'inflation a atteint environ 2,4 % en 2021, tirée par une hausse des prix des denrées alimentaires, et devrait diminuer progressivement pour atteindre 2 % en 2022 et 1,5 % en 2023, bien en deçà de la norme de 3 % de l'UEMOA. Après avoir mis l'accent sur la réponse sanitaire et le soutien économique immédiat, les autorités se concentrent désormais sur la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent (PSE) révisé. L'objectif est de promouvoir une croissance forte et inclusive tirée par le secteur privé grâce à la transformation structurelle et à la diversification, en mettant un nouvel accent sur l'accélération de la production nationale de fournitures essentielles grâce à des politiques sectorielles (FMI). Accroître la mobilisation des recettes, contenir les subventions énergétiques, améliorer l'environnement des affaires, renforcer le filet de sécurité sociale, élargir l'accès à une éducation de qualité, lutter contre le chômage des jeunes et remédier aux faiblesses du système financier sont les principaux défis identifiés par le FMI.
Selon la Banque mondiale, si les réformes du PSE se poursuivent, la couche pauvre de la population sénégalaise pourra progressivement accéder aux secteurs à forte croissance ou à valeur ajoutée, comme l'horticulture ou la transformation agricole. Le Sénégal a été classé 168e dans l'indice de développement humain. En 2020, le taux de chômage du pays était de 7,1% (estimation OIT). La population urbaine travaillant dans le secteur informel a été particulièrement touchée par la pandémie, avec environ 85 % des ménages déclarant des revenus en baisse (IMF).
Indicateurs de croissance | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 | 2024 |
PIB (milliards USD) | 24,53 | 27,64 | 27,54 | 29,77 | 33,71 |
PIB (croissance annuelle en %, prix constant) | 1,3 | 6,1 | 4,7 | 8,1 | 10,4 |
PIB par habitant (USD) | 1.465 | 1.607 | 1.558 | 1.639 | 1.807 |
Endettement de l'Etat (en % du PIB) | 69,2 | 73,2 | 77,3 | 74,3 | 69,0 |
Taux d'inflation (%) | 2,5 | 2,2 | 7,5 | 3,1 | 2,0 |
Balance des transactions courantes (milliards USD) | -2,67 | -3,65 | -3,57 | -2,84 | -1,65 |
Balance des transactions courantes (en % du PIB) | -10,9 | -13,2 | -13,0 | -9,5 | -4,9 |
Source : FMI - World Economic Outlook Database, October 2021
Même si le Sénégal est relativement pauvre en ressources naturelles, le pays est riche en minéraux, en particulier en phosphates et en minerai de fer. Le Sénégal est l’un des principaux producteurs mondiaux de phosphate et possède d’importants gisements de zirconium, de titane, de marbre, d’or et de calcaire, ainsi que plusieurs types de pierres précieuses. Le Sénégal devrait devenir producteur de pétrole et de gaz à partir de 2023. Bien que seulement 16,62 % des terres soient arables, l'agriculture emploie 30 % de la main-d'œuvre et contribue à 17 % du PIB. L'agriculture sénégalaise est très vulnérable aux aléas climatiques et aux menaces acridiennes. Les principales cultures du Sénégal sont les arachides, les doliques à œil noir, le manioc, les pastèques, le millet, le riz et le maïs. La pêche est également une importante source de revenus. Pour faciliter la transformation des produits agricoles, le gouvernement met en place quatre pôles de transformation agro-alimentaire (« agropoles ») (IMF).
Le secteur industriel contribue à 23,2% du PIB et emploie 13% de la population active. Elle repose essentiellement sur la production d'engrais et d'acide phosphorique - qui est acheminé vers l'Inde, ainsi que sur la transformation de l'arachide (huile et farine de bétail) et la transformation des produits de la mer (malgré un épuisement croissant de la ressource). Le segment industriel le plus important est la production alimentaire, suivie par les industries textiles et chimiques. Les industries sénégalaises produisent également des matériaux de construction, des machines, des équipements, de l'électricité et de l'eau. Le gouvernement soutient la mise en place d'un parc intégré de l'industrie pharmaceutique, biomédicale et pharmacopée ("Pharmapolis") (IMF).
Le secteur des services contribue à 49,9% du PIB et emploie 57% de la population active. Il bénéficie de l'excellente infrastructure de télécommunications du pays, qui favorise les investissements dans les téléservices et Internet. Ce secteur est en constante expansion. Le tourisme est également en croissance, notamment auprès des voyageurs européens mais la crise du covid-19 a fortement impacté cette dynamique. L'impact de la pandémie a été particulièrement sévère sur les secteurs à forte intensité de contacts et dépendants de la mobilité et sur le secteur informel (IMF).
Répartition de l'activité économique par secteur | Agriculture | Industrie | Services |
Emploi par secteur (en % de l'emploi total) | 30,1 | 13,1 | 56,8 |
Valeur ajoutée (en % du PIB) | 15,3 | 24,7 | 49,6 |
Valeur ajoutée (croissance annuelle en %) | -1,0 | 10,9 | 5,7 |
Source : Banque Mondiale, Dernières données disponibles. En raison de l'arrondi, la somme des pourcentages peut être inférieure ou supérieure à 100%.
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L'indicateur de liberté économique mesure dix composantes de la liberté économique, regroupées en quatre grandes catégories : la règle de droit (droits de propriété, niveau de corruption) ; Le rôle de l'Etat (la liberté fiscale, les dépenses du gouvernement) ; L'efficacité des réglementations (la liberté d'entreprise, la liberté du travail, la liberté monétaire) ; L'ouverture des marchés (la liberté commerciale, la liberté d'investissement et la liberté financière). Chacune de ces 10 composantes est notée sur une échelle de 0 à 100. La note globale du pays est une moyenne des notes des 10 composantes.}}
Liberté économique dans le monde (carte interactive)
Source : Indice de liberté économique, Heritage Foundation
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