S'implanter en Espagne

Après avoir chuté en raison de la crise financière, les IDE espagnols se sont redressés ces dernières années grâce à une augmentation de la compétitivité et de la confiance des investisseurs dans le pays. Suite à l'apparition de la pandémie de Covid-19 qui a durement touché l'État ibérique, les entrées d'IDE se sont élevées à 9,7 milliards USD en 2021 : bien qu'en augmentation par rapport à un an plus tôt (+72 %), elles étaient encore bien inférieures au niveau d'avant la crise ( 17,4 milliards USD en 2029 – Rapport sur l'investissement dans le monde 2022 de la CNUCED). La même année, le stock d'IDE a atteint 819,7 milliards USD. L'industrie attirant le plus d'investissements étrangers en 2021 était la «fourniture d'électricité, de gaz, de vapeur et de climatisation», suivie des investissements dans les «activités de construction spécialisées», la «programmation, le conseil et les activités connexes» et le «commerce de détail, à l'exception des véhicules à moteur». . Quant aux pays d'où provenaient ces investissements, cette liste était menée par le Luxembourg, la France, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, les États-Unis et l'Allemagne (données du Secrétariat d'État au commerce du ministère espagnol de l'Industrie, du Commerce et du Tourisme). La Région de Madrid affiche le volume d'investissement le plus élevé sur l'année, devant la Catalogne, le Pays Basque, l'Andalousie et la Région de Valence. Dans l'ensemble, l'Espagne était le quatrième pays au monde en 2021 en termes de projets entièrement nouveaux reçus d'investissements directs étrangers (fDi Intelligence). Selon les derniers chiffres de l'OCDE, les entrées d'IDE vers l'Espagne ont atteint 21,3 milliards USD au premier semestre 2022, contre 14,4 milliards USD à la même période un an plus tôt (+47,9%). Entre janvier et novembre 2022, l'Espagne a attiré des projets d'IDE d'une valeur estimée à 32,8 milliards USD, en hausse de 23,9 % par rapport à la même période de 2021, selon les derniers chiffres de fDi Markets.

Les atouts du pays en termes d'attractivité des IDE incluent un secteur financier restructuré, l'essor du tourisme, son réseau de transport très performant, son développement des énergies renouvelables et la proximité culturelle avec l'Amérique latine, avec la présence de plusieurs multinationales espagnoles. L'Espagne aspire également à devenir l'un des principaux acteurs mondiaux de la recherche. D'autre part, le pays a des niveaux élevés d'endettement privé et public, une position extérieure nette très négative et un niveau élevé de chômage structurel. Cependant, l'Espagne a suspendu le régime de libéralisation des IDE et une autorisation gouvernementale est désormais requise pour les investissements directs de plus de 10 % du capital d'une entreprise espagnole réalisés par des résidents de pays non membres de l'UE ou de l'AELE (y compris le Royaume-Uni) dans certains secteurs, notamment les infrastructures critiques et technologies, médias et sécurité alimentaire. L'Espagne se classe 63e sur 82 pays dans le classement Economist Business Environment et 36e sur 63 dans le classement mondial de la compétitivité. De plus, il est classé 51e sur 176 économies dans l'indice de liberté économique 2023.