Dans cette page : Les IDE en chiffres | Pourquoi choisir d'investir au Bangladesh | Les procédures relatives à l'investissement étranger | Les opportunités d'investissement
Les flux mondiaux d'investissement direct étranger (IDE) ont montré un fort rebond en 2021, en hausse de 77 % pour atteindre environ 1 650 milliards de USD, contre 929 milliards en 2020, dépassant leur niveau d'avant le COVID-19. Les flux d'IDE dans les pays en développement ont augmenté de 30 %, mais près des trois quarts de l'augmentation totale des IDE mondiaux (500 milliards de dollars) ont été enregistrés dans les économies développées, les économies en développement affichant une reprise plus modeste. Les entrées d'IDE vers l'Asie du Sud ont chuté de plus de 24 % en 2021 pour atteindre 54 milliards de USD (CNUCED, janvier 2022).
Selon le Rapport sur l'investissement dans le monde 2021 de la CNUCED, les entrées d'IDE au Bangladesh ont diminué de 11 % pour atteindre 2,6 milliards de USD en 2020 (contre 2,9 milliards de USD en 2019). La baisse reflète la crise économique générale déclenchée par la pandémie de Covid-19. Le stock total d'IDE a été estimé à 19,4 milliards de dollars en 2020 par la CNUCED. Au Bangladesh, les entrées d'IDE mettront longtemps à se redresser car les engagements d'investissement dans ce pays sont restés faibles. Par exemple, les nouveaux projets d'investissement annoncés en 2020, une indication des tendances des IDE dans les années à venir, se sont considérablement contractés (-87 %). Cette baisse est due au faible intérêt des investissements dans la production de vêtements, l'une des principales industries d'exportation et récipiendaire d'IDE dans ces pays. L'investissement et la production de vêtements ont beaucoup souffert en 2020, sans aucun signe de reprise au début de 2021. Les usines de confection au Bangladesh ont dû faire face à environ 3 milliards de dollars de commandes à l'exportation annulées en 2020.
L'afflux net d'investissements directs étrangers (IDE) au Bangladesh a diminué d'environ 4,74% au premier semestre 2021, selon les statistiques publiées par la Banque du Bangladesh qui ont montré que l'afflux net d'IDE s'élevait à 1,13 milliard de dollars au cours de la période janvier-juin, alors qu'il était de 1,18 milliard de USD à la même période en 2020 (The Business Standard, 2022). Néanmoins, l'industrie du vêtement, tournée vers l'exportation, reste un important bénéficiaire d'IDE, avec des investisseurs majeurs venant de la République de Corée, de Hong Kong et de la Chine. Les principaux investisseurs dans le pays sont la Chine, la Corée du Sud, l'Inde, l'Égypte, le Royaume-Uni, les Émirats arabes unis et la Malaisie.
Malgré une croissance économique constante dans le pays au cours de la dernière décennie, l'investissement direct étranger (IDE) a été relativement faible au Bangladesh par rapport aux autres pays de la région. Le pays s'est classé 168e sur 190 économies dans le dernier classement Doing Business 2020 de la Banque mondiale, en hausse de huit places par rapport à l'année dernière. Le Bangladesh souffre d'une image négative : le pays est perçu comme extrêmement pauvre, sous-développé, sujet à des catastrophes naturelles dévastatrices et à une instabilité sociopolitique. Cependant, le pays a l'avantage d'être dans une position géographique stratégique entre l'Asie du Sud et du Sud-Est. De plus, son potentiel de consommation intérieure et la richesse de ses ressources naturelles font du pays un bon candidat pour l'investissement. Le gouvernement encourage la croissance tirée par le secteur privé, les devises étrangères sont abondantes grâce aux envois de fonds et la banque centrale respecte la transférabilité des devises étrangères. Un certain nombre de pays asiatiques plus développés ont externalisé leur production industrielle, principalement textile, dans le pays. De plus, en 2020, le gouvernement a simplifié un ensemble de lois dans le cadre de ses efforts pour réduire les obstacles aux investissements étrangers.
Investissement Direct Etranger | 2019 | 2020 | 2021 |
---|---|---|---|
Flux d'IDE entrants (millions USD) | 2.874 | 2.564 | 2.896 |
Stocks d'IDE (millions USD) | 17.785 | 19.395 | 21.582 |
Nombre d'investissements greenfield* | 18 | 16 | 15 |
Value of Greenfield Investments (million USD) | 5.762 | 795 | 995 |
Source : CNUCED - Dernières données disponibles.
Note : * Les investissements greenfield correspondent à la création de filiales ex-nihilo par la maison mère.
Les principaux atouts de l’économie du Bangladesh sont les suivants :
Parmi les principaux freins à l’attraction d'investissement on peut citer :
Afin d’atténuer les risques d’une trop grande dépendance de la production industrielle envers la filière textile (plus de 86 % des recettes d'exportation du Bangladesh proviennent des textiles, selon les dernières données disponibles de la Bangladesh Textile Mills Association), le gouvernement cherche à développer certains secteurs en particulier et accorde aux entreprises intervenant dans ces domaines des conditions incitatives et particulièrement favorables : il s’agit des produits agricoles et agro-industriels, de l’industrie mécanique légère, des chaussures et articles en cuir, des produits pharmaceutiques, des logiciels et produits des TIC et de la construction navale.
Le gouvernement a également lancé au cours de ces dernières années de nombreux projets d’infrastructures : le projet de construction d’un pont routier et ferroviaire sur le fleuve Padma et du métro de Dacca par exemple.
À noter en revanche que bien qu'il n’existe peu de discrimination contre les investisseurs étrangers, le gouvernement favorise souvent les industries locales. Par exemple, l'importation de médicaments qui concurrencent les produits pharmaceutiques fabriqués localement est étroitement contrôlée, et une participation majoritaire locale dans les nouvelles compagnies maritimes est exigée.
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