Jamaïque : Les investissements

Les IDE en chiffres

Selon le Rapport sur l'investissement dans le monde 2023 de la CNUCED, les flux d'IDE vers la Jamaïque ont représenté 360 millions USD en 2022, contre 320 millions USD un an plus tôt (+12,2 %), mais sont restés inférieurs à la moyenne triennale enregistrée en 2018-20 (568 millions USD). À la fin de la même période, le stock atteignait 18,1 milliards USD (environ 113,3 % du PIB), faisant de la Jamaïque le plus grand bénéficiaire d'IDE parmi les petits États insulaires en développement. L'économie de la Jamaïque est principalement basée sur les services : Les IDE sont principalement dirigés vers le tourisme (27,6 %), l'exploitation minière (24,8 %), les technologies de l'information/communication (15,3 %), l'agriculture/la fabrication/la distribution (8,3 %), les minéraux et les produits chimiques (2,7 %), l'assurance (0,2 % - données de la Banque de Jamaïque). Plus de 60 entreprises d'externalisation opèrent en Jamaïque, générant 900 millions USD de revenus et employant environ 55 000 personnes en 2022, selon les données de l'agence de marketing du gouvernement jamaïcain, Jampro. Selon les derniers chiffres de la Banque de Jamaïque, au cours du premier semestre 2023, les entrées d'IDE ont atteint 260 millions USD, soit une augmentation de 35,7 % par rapport à la même période de l'année précédente.

Le pays ambitionne de devenir un hub logistique entre l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud, ce qui nécessite le développement des infrastructures de transport (maritime, aérien, routier et ferroviaire) et de la logistique. Le gouvernement jamaïcain offre aux investisseurs étrangers des incitations telles que des méthodes de paiement faciles, des délais de grâce pour le paiement des impôts et des importations en franchise de droits. Le pays possède de nombreux atouts, notamment sa situation géographique stratégique, la richesse de ses ressources naturelles et sa capacité à accueillir un grand nombre de touristes. La Jamaïque permet aux entités privées nationales et étrangères de créer et de posséder des entreprises commerciales et de s'engager dans toutes les formes d'activités rémunératrices. Il n'existe aucune restriction à la propriété ou au contrôle étranger, et les lois locales ne font pas de différence entre les investisseurs locaux et étrangers. L'accès au marché n'est pas entravé par des limitations sectorielles, bien que des exigences en matière de travail, d'enregistrement et d'environnement doivent être respectées. Il n'existe pas de mécanismes formels de sélection des investissements étrangers. Le gouvernement a également créé des zones économiques spéciales dans lesquelles les opérateurs bénéficient d'un taux d'imposition sur le revenu des sociétés réduit de 12,5 %, d'un allègement des droits de douane, d'un allègement de la taxe générale sur la consommation, d'un crédit d'impôt sur l'emploi, d'un crédit d'impôt promotionnel sur la recherche et le développement, d'une déduction pour amortissement et d'autres incitations. Néanmoins, la criminalité élevée (par exemple, la sécurité est nécessaire pour protéger l'infrastructure physique de la plupart des propriétés et le taux d'homicide en Jamaïque reste l'un des plus élevés de l'hémisphère), un nombre important de trafiquants de drogue, la corruption et le risque de catastrophes naturelles restent des obstacles à l'IDE. Dans l'ensemble, la Jamaïque se classe 69e parmi les 180 économies selon l'Indice de perception de la corruption 2023 et 34e sur 184 pays selon le dernier Indice de liberté économique.

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