Dans cette page : Les IDE en chiffres | Pourquoi choisir d'investir en Serbie | Les procédures relatives à l'investissement étranger | Les opportunités d'investissement
Les flux d'IDE vers la Serbie sont positifs depuis 2012. Selon le Rapport sur l'investissement dans le monde 2023 de la CNUCED, les entrées d'IDE ont totalisé 4,6 milliards d'USD en 2022, ce qui correspond au chiffre enregistré un an plus tôt. À la fin de la même période, le stock total d'IDE s'élevait à 53,5 milliards USD. Selon les derniers chiffres de l'agence nationale d'investissement, les pays ayant le plus grand stock d'IDE en Serbie sont l'Allemagne (13,5%), l'Italie (11,7%), les Etats-Unis (10,9%), la Russie (10,9%), la Chine (10,5%), la France (8,5%), et l'Autriche (7,3%). En termes de nombre de projets, les principaux secteurs sont l'automobile (17%), l'agriculture, l'alimentation et les boissons (15%), le textile (7,5%), l'électricité et l'électronique (6,2%), et la construction (5%). Selon la Banque nationale de Serbie, le pays a attiré 4,5 milliards USD d'investissements directs étrangers en 2023, ce qui équivaut à environ 6,1 % du PIB. Près des quatre cinquièmes des IDE ont pris la forme d'actions et de bénéfices réinvestis, la majeure partie des investissements étant concentrée dans l'industrie manufacturière, la construction, l'exploitation minière et le commerce.
Le climat d'investissement en Serbie s'est amélioré ces dernières années, grâce aux réformes macroéconomiques, à la stabilité financière et à la discipline fiscale, et le ministère de l'économie prévoit de continuer à offrir des incitations aux investisseurs étrangers afin d'améliorer le climat des affaires dans le pays. Les facteurs favorables à l'IDE en Serbie comprennent les réformes économiques entreprises dans le cadre du processus d'adhésion à l'UE et des accords avec le FMI, sa situation stratégique, une main-d'œuvre qualifiée et relativement bon marché, et des accords de libre-échange avec l'UE, la Russie, la Turquie et les pays membres de l'accord de libre-échange d'Europe centrale, pour lesquels de nombreux investisseurs considèrent la Serbie comme une plate-forme d'exportation plutôt que comme un marché à part entière. En outre, la Serbie ne dispose pas de mécanismes de contrôle ou d'approbation des investissements pour les investissements étrangers entrants, bien que des licences soient requises pour des activités commerciales spécifiques. En revanche, les principales faiblesses du pays sont un secteur public massif et inefficace, une faible productivité (à l'exception de l'automobile), des infrastructures de transport routier et électrique inadéquates et une vaste économie informelle. En outre, l'environnement des entreprises reste entravé par la bureaucratie, la corruption et l'ingérence politique. Dans l'ensemble, la Serbie bénéficie d'un bon climat d'affaires et se classe 53e parmi les 132 économies de l'indice mondial de l'innovation 2023 et 60e sur 184 pays dans le dernier indice de liberté économique. Elle occupe la 104e place dans l'indice de perception de la corruption 2023.
Investissement Direct Etranger | 2020 | 2021 | 2022 |
---|---|---|---|
Flux d'IDE entrants (millions USD) | 3.469 | 4.590 | 4.646 |
Stocks d'IDE (millions USD) | 52.220 | 52.223 | 53.523 |
Nombre d'investissements greenfield* | 42 | 44 | 99 |
Value of Greenfield Investments (million USD) | 1.866 | 1.524 | 4.087 |
Source : CNUCED - Dernières données disponibles.
Note : * Les investissements greenfield correspondent à la création de filiales ex-nihilo par la maison mère.
La Serbie dispose de quelques atouts pour attirer les IDE :
Les principaux freins pouvant décourager les investisseurs étrangers sont :
Depuis l’ouverture des négociations d’adhésion à l’Union européenne en janvier 2014 le pays est parvenu à retrouver le niveau de PIB d’avant la crise, à 51,4 milliards USD en 2019 (Banque mondiale, dernières données disponibles). De même et conformément au programme accordé par le FMI, le gouvernement en place a mis en œuvre des mesures budgétaires fortes pour réduire le déficit public et le poids des entreprises publiques. Sur les 500 entreprises que le gouvernement s’est engagé à privatiser, près de 330 étaient en liquidation ou privatisées fin 2016. Ces différentes mesures et applications tendent à démontrer que la Serbie cherche par-dessus tout à créer un environnement économique attractif pour les investisseurs étrangers.
Une quinzaine de zones franches ont été établies en Serbie : à Apatin, Belgrade, deux zones à Kragujevac, Krusevac, Novi Sad, Pirot, Priboj, Sabac, Smederevo, Svilajnac, Subotica, Uzice, Vranje et Zrenjanin. Ces zones ont pour but d'attirer les investissements en offrant des zones exemptes de taxes pour les activités des entreprises. Les entreprises opérant dans ces zones bénéficient d'avantages tels que des importations et des exportations illimitées en franchise de droits, un traitement douanier préférentiel et des allégements fiscaux sous forme d'exonération de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
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