Tonga : Les investissements

Les IDE en chiffres

La nation insulaire du Pacifique Sud, Tonga, est l'une des plus petites et des plus isolées de la planète, et attire très peu d'IDE. Selon le Rapport sur l'investissement dans le monde 2021 de la CNUCED, les entrées d'IDE sont passées de 13 millions de USD en 2019 à -0,5 million de USD en 2020, en raison de la crise sanitaire et économique mondiale déclenchée par la pandémie de Covid-19. Le stock actuel d'IDE était estimé à 465 millions de USD en 2020. L'agriculture et le tourisme restent deux des principaux secteurs attirant les investissements étrangers en 2022, principalement en provenance de Chine, du Japon et des États-Unis. Les énergies renouvelables et l'exploitation minière en haute mer offrent également des opportunités d'investissement.

La Chine et les Tonga ont approfondi la confiance politique mutuelle et réalisé des échanges et une coopération fructueuse dans divers domaines depuis l'établissement des relations diplomatiques, et la Chine est prête à étendre la coopération avec les Tonga dans divers domaines dans le cadre de l'initiative « Belt and Road », a déclaré le président chinois Xi Jinping en septembre 2021.

Malgré les réformes entreprises par le Gouvernement visant à attirer les investisseurs, le pays présente de nombreux facteurs décourageants. L'archipel reste extrêmement vulnérable aux chocs externes et les investisseurs étrangers ne peuvent pas acheter de terres sur le territoire. De plus, le manque général de développement des infrastructures, les politiques gouvernementales imprévisibles et l'accès difficile à certaines régions du pays ont tendance à décourager les investisseurs étrangers. L'investissement étranger dans plusieurs secteurs de l'économie est limité. Les droits de propriété sont incertains et leur application est faible. Le système judiciaire est généralement indépendant mais insuffisamment doté. Le rôle surdimensionné de l'État dans l'économie empêche le développement du secteur privé. En février 2019, le Parlement a adopté le projet de loi sur les investissements étrangers de 2019, qui comprend des modifications du cadre juridique des IDE. Le pays a été classé 103e sur 190 dans le dernier rapport Doing Business 2020 de la Banque mondiale, perdant douze positions par rapport à l'année précédente. Les performances du pays sont particulièrement bonnes dans la résolution des insolvabilités et l'enregistrement d'un index immobilier. La pandémie de COVID-19 met les petites économies insulaires en développement dans une situation désespérée. Une base économique petite et étroite, un haut degré d'ouverture et une forte dépendance vis-à-vis de quelques grands pays développés rendent les petites économies insulaires extrêmement vulnérables aux chocs économiques mondiaux. Ces économies sont souvent les premières victimes des crises mondiales, car elles dépendent fortement des flux externes - commerce, envois de fonds et capitaux et emprunts externes - par rapport à d'autres groupes de pays en développement (Nations Unies, 2021). L'effondrement des arrivées de touristes affecte non seulement directement les revenus et l'emploi dans les compagnies aériennes, les transports terrestres et les hôtels, mais affecte également négativement le reste de l'économie, y compris l'agriculture et la construction. La baisse du tourisme, et par conséquent la réduction des recettes fiscales, exacerberont les soldes budgétaires de nombreuses petites économies insulaires et réduiront également le flux d'investissements directs étrangers (IDE), car le secteur du tourisme est généralement le principal bénéficiaire des IDE.

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